Rapport/ Annexe 2

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ANNEXE 2

2 Exploitation

TABLE DES MATIÈRES


  • 2.1 Généralités 38
  • 2.2 Accès au gisement. 38
    • 22.1 Le puits n° I ou puits d'entrée d'air (P.E.). 38
    • 22.2 Le puits n° II ou puits de retour d'air(P.R.). 41
    • 22.3 L'avaleresse du puits I. 42
    • 22.4 Le puits n°III ou nouveau puits (P.N.) . 42
    • 22.5 Communications entre puits. 44
    • 22.6 Installations d'extraction du P.I à 975 m et à la surface. 47
      • 226.1 Circuit des wagonnets à l'envoyage de 975 m . 47
      • 226.2 Dispositif d'encagement et de décagement des wagonnets 53
        • 2262.1 Balance hydraulique. 53
        • 2262.2 Encageurs et arrêtoirs 56
    • 22.7 Signalisation 57
    • 22.8 Extraction au puits I . 58
  • 2.3 Les chantiers d'exploitation et préparatoires
    • 23.1 Travaux d'exploitation 60
    • 23.2 Travaux préparatoires 60
    • 23.3 Galeries de transport 64
      • 233.1 Organisation des transports 64
      • 233.2 Galeries en veine . 64
      • 233.3 Bouveaux 65
      • 233.4 Etat et entretien 65
    • 23.4 Captage du grisou. 65
  • 2.4 Ventilation 65
  • 2.5 Electricité 65
  • 2.6 Air comprimé 65
    • 26.1 Moyens de production 65
    • 26.2 Distribution . 67
  • 2.7 Exhaure 67
  • 2.8 Liaison entre les travaux du siège sinistré et les travaux du siège n° 10 Cerisier des Charbonnages de Monceau-Fontaine (actuellement siège n° 23) . 68
  • 2.9 Sécurité 68
    • 29.1 Accidents mortels et blessés graves. 68


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    • 29.2 Proportions relatives des accidents mortels ou à blessures graves. 68
    • 29.3 Taux de fréquence de tous les accident chômants 70

2.1 Généralités.

Le siège extrait en moyenne 580 tonnes nettes par jour avec un effectif de 550 à .570 personnes présentes au fond. La production totale de 1955 s'est élevée à 170557 tonnes. Le rendement fond est de l'ordre de 1 050 kg. La productivité du charbonnage du Bois de Cazier se présente au «fond» comme une moyenne de la productivité du bassin de Charleroi. À la « surface », la productivité est l'une des meilleures du bassin. Les chiffres ci-après étayent cette constatation.

Tableau I
Productivité Fond Rendement Bois du Cazier. Indice Bois du Cazier Rendement bassin de Charleroi Indice bassin
1954 1060kg 0,94 1088kg 0,92
1955 1053kg 0,95 1109kg 0,90
1er sem 1956 1075kg 0,93 1090kg 0,92
Productivité surface Indice Bois du Cazier. Indice bassin
1954 0,32 0,41
1955 0,29 0,40
1er sem 1956 0,29 0,37


2.2 Accès au Gisement

Le siège Saint Charles exploite le gisement de la concession par deux puits en service. Un nouveau puits est en creusement.

22.1 Le puits n° I ou puits d'entrée d'air (P.E.)

Ce puits est circulaire. Son diamètre moyen est de 3,16m de la surface à 990 et 4,25 sous 990. Il descend jusqu'à la profondeur de 1175m (fig. 3). Il est revêtu jusque 1035 d'une maçonnerie de briques et sous1035m de claveaux de béton.


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Figure 3 (en attente)


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Le guidonnage latéral est composé de guides eu bois, longs de 4,50 m et portés par des solives en bois, latérales et médianes, espacées de l,50 m. La figure 4 donne la disposition du guidonnage à 20 mm au-dessus du niveau de 975 m.

Figure 4 (en attente)





Le puits comporte en outre :

  • une tuyauterie destinée à capter du grisou, de 200 mm de diamètre de la surface à 965, et de 160 mm sous 965. Cette tuyauterie n'était pas en service le 8 août 1956 (cfr. paragr. 23.4).
  • une tuyauterie à air comprimé de 250 mm de diamètre de la surface à 965 et de 200 mm sous 965.
  • deux câbles électriques armés (sous le niveau de 390).
  • un câble téléphonique reliant la surface à tous les postes téléphoniques installés à tous les niveaux d'exploitation. Les emplacements des téléphones aux niveaux 715 - 765 - 835 - 907 975 et 1035 sont clairement indiqués sur les figures 9 à 14.
  • des tuyauteries à eau (de 50 mm de diamètre) et à huile (de 70 mm de diamètre) sur certains tronçons, comme il est indiqué figure 3.

Ces canalisations de toutes espèces sont attachées aux solives centrales. Des joints de dilatation sont prévus de distance en distance le long des canalisations lourdes afin d'éviter leur flambage.

L'extraction est réalisée au moyen de 2 cages à 8 compartiments d'un wagonnet chacun. Les cages plus attirails pèsent 4 tonnes 300. Elles ont une hauteur voisine de 12 mètres. La capacité des Berlaines est de 700 litres, ce qui les fait peser

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1030 ou 1360 kg lorsqu'elles sont chargées ou de charbon ou de pierres. Les cages sont suspendues à des câbles métalliques plats qui s'enroulent sur bobines. Les câbles en service le 8 août dataient de décembre 1955 et janvier 1956. Les bobines d'enroulement des câbles sont entraînées par une machine d'extraction électrique asynchrone de 920 kW (1 250 C.V). L'une des bobines est « fixe» sur l'arbre du moteur d'extraction et l'autre peut être rendue «folle », (c'est-à-dire déclavetée). Le puits n°1 ou d'entrée d'air sert à l'extraction des produits provenant des étages de 975 m et 765 m. L'envoyage de 975 m est équipé d'une balance hydraulique alimentée à l'huile et celui de 765 m d'une balance passante alimentée à l'huile pour la cage levant seulement (appelée également cage du pied). Le puits n° 1 est obturé à la profondeur de 1 020 m par une solide plate cuve en béton et poutrelles à l'abri de laquelle sont effectués les travaux d'approfondissement (voir figure 3) dont il sera fait mention plus loin. L'air frais arrive à l'étage de 1 035 m par lin bouveau incliné à 40" partant du puits au-dessus de la plate cuve à 1 020 m et débouchant dans le bouveau d'entrée d'air à 1 035. Le puits 1 est équipé d'une signalisation mécanique.

22.2 Le puits n° II ou puits de retour d'air (P.R.).

Ce puits est rectangulaire à 3 compartiments entre la surface et la profondeur de 280. Sous 280 m, il est elliptique jusque 390 et sous 390, il est circulaire et son diamètre moyen est de 3,26 m. Il descend jusqu'au niveau de 1035 m. Il est entièrement revêtu de maçonnerie (cfr. fig. 3). Tout comme au puits l, le guidonnage du puits II est latéral et composé de guides en bois de 4,50 m de longueur portés par des solives en bois latérales et médianes espacées de l,50 m. L'extraction est réalisée an moyen de 2 cages il 8 compartiments d'un wagonnet chacun, identiques à celles du puits 1. Les cages sont aussi suspendues à des câbles métalliques plats qui s'enroulent sur bobines. Les deux câbles en service étaient neufs. Ils dataient de juin et juillet 1956. La machine d'extraction est électrique asynchrone d'une puissance de 1180 kW (2 moteurs asynchrones de 800 CV). Le puits n° II (ou de retour d'air) sert à l'extraction des produits provenant de l'étage de 1 035 m. L'envoyage de cet étage est équipé d'une balance hydraulique alimentée à l'huile.




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Le puits II est équipé d'une signalisation mécamque. Cet ouvrage a été entrepris pour exploiter le gisement profond et notamment pour créer un nouvel étage à 1 100 m. L'avaleresse est terminée et le fond du puits est à 1 175 m. Dans le tronçon 1 035/1 175, le puits est circulaire. Son diamètre utile est de 4,25 m. Il est revêtu de claveaux de béton. La translation du matériel et du personnel se fait au moyen de deux cagettes à un compartiment chacune. Elles sont guidées par un guidonnage latéral semblable à celui des deux puits en service. Les cages sont suspendues à des câbles métalliques ronds s'enroulant sur un tambour cylindrique entraîné par un moteur électrique d'une puissance de 57 kW (77 CV). Le treuil d'extraction de l'avaleresse est installé à l'étage de 1035 m, dans la communication directe reliant les puits I et II. À 1 100 m, un étage avait été amorcé et on reprenait le 8 août le creusement provisoirement arrêté d'un burquin, montant, destiné à établir une liaison directe entre les étages de 1 100 m et 1035 m. Avant 1940, il avait été question de creuser au Charbonnage du Bois de Cazier un troisième puits à grand diamètre pour satisfaire aux nécessités de la ventilation, freinée par l'exiguïté et la profondeur des puits, et aussi pour porter l'extraction journalière à 1 000 tonnes. Ce projet fut différé par les circonstances de guerre. En 1948, ce projet fut mis en parallèle avec celui des charbonnages de Monceau-Fontaine qui consistait à creuser aussi un nouveau puits au siège n° 23, puits qui aurait pu en même temps remonter l'extraction du puits St. Charles des Charbonnages du Bois de Cazier. Ce dernier programme impliquait la fusion des deux concessions. Un collège d'experts, consulté sur ce point, ne vit pas de raison de réunir à ce moment les deux concessions et proposa de réexaminer le problème ultérieurement lorsque Monceau-Fontaine aurait commencé le creusement d'un nouveau puits à grand diamètre à son siège n° 23. Le 2 décembre 1948, le Conseil National des Charbonnages vota la fusion par cinq voix contre quatre et une abstention. Le 31 mars 1949, le Conseil National fut remis en présence des deux thèses: celle de Monceau-Fontaine, favorable à la fusion, et celle du Bois de Cazier, opposée à la fusion non seulement parce que, à son avis, le siège St. Charles était complet, entièrement électrifié, avec triage-lavoir et fabrique d'agglomérés à côté des puits, mais aussi parce que la distance de plus de 4 kilomètres du puits nO 23 aux travaux éloignés du Bois de

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Cazier serait de nature à compromettre la sécurité et la salubrité de certains travaux dans des couches de troisième catégorie situées à grande profondeur. Le 13 juillet 1950 et Je Il octobre 1950, le Conseil National des Charbonnages prit connaissance des conclusions de trois experts auxquels il avait demandé un rapport complémentaire: deux d'entre eux concluaient à la nécessité de la fusion, le troisième expert ayant déposé un rapport de minorité. Le Conseil rejeta le projet de fusion par six voix contre quatre et deux abstentions. Enfin, en octobre 1952, un deuxième collège d'experts chargé par le Conseil National de procéder à une nouvelle enquête générale conclut, en ce qui concerne la fusion Monceau-Fontaine· Bois de Cazier : «Depuis que le Conseil National des Charbon» nages a donné son avis sur cette fusion, il n'est »survenu aucun fait nouveau qui soit de nature à »modifier cet avis. Nous estimons, en conséquence, que nous n'avons pas à reprendre l'étude de »cette fusion. Nous pensons cependant qu'il sera « probablement opportun de revoir la question » lorsqu'on devra exploiter le gisement profond du Bois de Cazier . En vue de moderniser l'extraction du siège et de se ménager la possibilité d'avoir un bon aérage des travaux futurs, le Conseil d'Administration de la Société décida, en décembre 1951, de creuser un nouveau puits de caractéristiques modernes. Depuis cette date jusqu'en mars 1953, des projets furent élaborés et des négociations menées avec différentes entreprises de fonçage. Les installations superficielles furent préparées et aménagées. L'entreprise de fonçage fut confiée à la firme « Foraky » et débuta au printemps 1953. Le creusement proprement dit fut entrepris en février 1954. Les caractéristiques principales du nouveau puits sont les suivantes : Section circulaire : 5 m de diamètre utile 5,80 m de diamètre au creusement Longueur: prévue: 1175 m Longueur creusée le 8·8-1956: 879,70 m (fig. 3) Revetement : claveaux de béton. La translation du matériel et du personnel se fait au moyen de 2 cuffats de 1 250 litres de capacité,

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suspendus à des câbles plats s'enroulant sur bobines. Les bobines sont entraînées par une machine d'extraction à vapeur. Les cuffats sont guidés dans le puits par des câbles métalliques ronds. Quatre personnes peuvent prendre place simultanément dans un cuffat. Ce puits est équipé de cordons de signalisation et d'une tuyauterie d'air comprimé. Pour le creusement, on utilise deux planchers immobilisés à des hauteurs différentes au-dessus du fond: un plancher de travail et un plancher de sécurité. Les distances horizontales entre puits (paroi à paroi) sont respectivement de : 25,70 m entre les puits I et II et 47,85 m entre les puits I et III. Le tableau II ci-après donne les différents étages, la fonction de chacun d'eux et les liaisons entre puits.

Tableau II ( en attente)


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Les figures 5 à 14 donnent les tracés des communications entre puits, les positions des portes obturatrices et le type de soutènement dans chacune des communications. Ces plans donnent aussi l'état des lieux tels qu'ils ont été découverts après les détériorations causées par l'accident. Aux niveaux de 765 et 835 des communications avaient été établies entre le nouveau puits et le puits n° I. Par mesure de sécurité, ces 2 communications avaient été barrées, car le nouveau puits devait recouper des couches susceptibles de donner des dégagements instantanés et il était indispensable qu'un incident y survenant n'ait aucune répercussion sur les travaux d'exploitation du siège·


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Figure 5 (en attente) Figure 6 (en attente) Figure 7 (en attente) Figure 8 (en attente)

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Figure 9 (en attente)


22.6 Installations d'extraction du P.1. à 975 et à la surface.

226.1 Circuit des wagonnets à l'envoyage de 975. Le puits n° 1 est équipé pour réaliser à 975, simultanément, l'extraction des produits provenant des deux étages 907/835 et 975/907.

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Figure 10 (en attente)


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Figure 11 (en attente)


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Figure 12 (en attente)


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Figure 13 (en attente)

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Figure 14 (en attente)


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Figure 15 (en attente)

La fig. 13 indique clairement les 2 circuits que doivent emprunter les wagonnets des deux étages. Le circuit de gauche (ou du couchant) sert à l'extraction des produits de l'étage 907/835 et le circuit de droite à l'extraction des produits de l'étage de 975/907. Les produits de l'étage 907/835 sont acheminés par un plan incliné automoteur (907/975) au niveau de 975. Les wagonnets se déplacent par gravité depuis le pied de ce plan jusqu'à l'envoyage du p. I. L'encageur aiguille successivement 8 wagonnets sur chacune des deux voies du chargeage, correspondant aux deux cages d'extraction. Le puits est protégé par des barrières à glissières. Au moment de l'encagement, le wagonnet plein pénètre dans la cage en poussant devant lui le wagonnet vide. Celui-ci par gravité emprunte le détour « à vide» jusqu'à un élévateur à partir duquel il poursuit de nouveau sa course par gravité jusqu'au pied du plan 975/907.

226.2 Dispositifss d'encagement et de décagement des wagonnets.

2262.1. Balance hydraulique. Les câbles d'extraction du puits n° II sont réglés de manière à permettre des manœuvres partiellement indépendantes à l'étage de 975 et à la surface, comme nous l'expliquons ci-après. Pour ce faire, l'étage de 975 est équipé d'une balance hydraulique du système Cornez dont la description est la suivante (fig. 15) :


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L'appareil occupe la partie supérieure de l'envoyage de 975 ( côtés vides) de telle sorte qu'il reste en-dessous de lui un espace libre suffisant (2 m) pour la circulation du personnel et des berlaines. Outre un solide bâti supporté par les pieds droits en maçonnerie de l'envoyage, l'appareil comprend (fig. 15) : 1) un cylindre horizontal dans lequel se meut un piston; (diamètre 0,50m; section 0,196 m²; longueur 2,45 m; volume 0,480 m³); 2) une traverse fixée à la tête de ce piston et portant à chacune de ses extrémités une double poulie folle horizontale (M R1 et M R2) ; 3) une double poulie MT de renvoi horizontale, portée par le bâti, à l'arrière du cylindre. L'installation comporte encore les engins se trouvant dans le puits : 1) deux poulies verticales simples M1 et M2 placées contre les parois; 2) un «berceau mobile» sur lequel se dépose la cage, guidé par des mains courantes et un guidonnage «volant ». Ce «berceau mobile» est supporté par deux câbles métalliques passant sur les poulies (MT – MR1- MR2 - Ml et M2) suivant un mouflage tel qu'il est indiqué à la fig. 15. La force motrice utilisée pour le déplacement du «berceau mobile» est la pression hydraulique obtenue par de l'huile contenue dans une tuyauterie et un réservoir installé à l'étage de 907 m (volume d'huile total 826 litres). Ce réservoir est relié au cylindre par une tuyauterie (l) dans laquelle est intercalé le robinet de manœuvre (R). Le robinet peut être commandé à partir des deux côtés du chargeage (soit à partir du « côté pleins », soit à partir du « côté vides»). Cette pression d'huile est suffisante pour remonter le berceau seul. Mais, d'autre part, lorsque le berceau supporte la cage, il descend et refoule l'huile vers le réservoir. Le robinet de communication entre le réservoir et le cylindre étant fermé et le berceau étant au niveau de 975 m, la cage vient se poser sur ce berceau. La première berlaine vide est décagée et remplacée par une berlaine pleine, introduite par l'autre face de la cage. Le préposé «côté pleins» ouvre le robinet et le poids de la cage fait descendre le berceau; le préposé ferme le robinet et arrête ainsi le berceau mobile lorsque le palier suivant de la cage arrive au niveau de l'envoyage; la berlaine vide est remplacée par une berlaine pleine. Et la même opération se répète pour chacun des huit paliers de la cage. Les manœuvres de la cage du fond ont lieu successivement palier par palier, en descendant à l'aide de la balance tandis que les manœuvres de

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la cage de la surface se font en montant, à l'aide de la machine d'extraction. Les manœuvres «fond» et « surface» sont rendues partiellement indépendantes par un réglage adéquat des câbles.

Figure 16 (en attente)

De ce réglage des câbles, il découle (fig. 16) : 1) La cage du fond arrive sur le berceau de la balance alors que le fond de la cage de la surface est à 25,50 m sous le niveau de la recette supérieure (position 1). 2) Après que le machiniste a relevé sa cage de la surface de 15,70 m, ce qui amène le compartiment de tête au niveau de la recette, l'encageur du fond dispose alors d'une hauteur de câble de 7,55 m, ce qui lui permet, en principe, d'encager 6 étages au maximum avant que le câble ne se tende. Le câble ne se tendrait que si après e l’encagement


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de ces 6 étages, le tireur de surface immobilisait l'étage supérieur de la cage de surface au niveau de la recette supérieure (position 2 - a). En fait, quand le premier étage se présente à la surface, l'encageur du fond n'a pas eu le temps d'encager les 6 étages précités. Le câble présente alors une certaine longueur de mou sur la tête de la cage du fond. Ceci nécessite la présence d'un coffrage au niveau des envoyages en activité, le coffrage étant destiné à maintenir ce mou sur la tête des cages et à empêcher ainsi tout accrochage intempestif du câble et de ses attaches (position 2· b). 3) Pour que l'encaisseur du fond dispose de la longueur de câble nécessaire à l'encagement de ses 8 étages, soit 9,80 m, le câble doit encore descendre de 2,25 m. Le câble de surface doit donc monter de 4,70 m, ce qui sera réalisé lorsque 4 étages seront déchargés et que le 5ème est à moitié présenté. Dans cette position, le fond de la cage est à 5,10 m de la surface (position 3 - a). 4) Quand le fond de la cage de la surface est au niveau de la recette supérieure, il reste alors 2,45 m de mou sur la cage du fond au cas où cette dernière est complètement chargée (position 4 . a). Si, par contre, comme dans le cas de l'accident, l'étage du fond est resté au niveau de 975 (position 4 b), il y a alors 9,80 m + 2,45 = 12,25 m de mou sur la cage du fond.

La fig. 17 montre clairement l'état des lieux à l'envoyage de 975 du puits I

  • l'envoyage côté «pleins» et «vides»
  • le cylindre de la balance hydraulique
  • la commande de la balance hydraulique
  • les câbles électriques alimentant les étages de 975 et 1035
  • les canalisations d'huile, d'eau, de captage de grisou et d'air comprimé.

2262.2 Encageurs et arrêtoirs Le dispositif d'encagement de l'étage de 975 est un encageur mécanique du système «Hese » amélioré par les Ateliers du charbonnage du Bois de Cazier.

Figure (17 en attente)

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Figure 18 (en attente)


Il comporte un écluseur, un pousseur et un décaleur fonctionnant tous les trois à l'air comprimé. Jusqu'en 1951, le fonctionnement de cet ensemble était commandé par un levier. Par la suite, cette commande par levier a été remplacée par une commande par servo-moteur actionné par un bouton-poussoir. Le wagonnet est immobiilisé dans un compartiment de la cage par deux arrêtoirs à contre poids retenant les essieux et empêchant toute marche arrière du wagonnet (fig. 18). Pour empêcher toute marche « avant », un arrêtoir supplémentaire (appelé «lolo ») est installé devant une des roues. La simple pression sur le bouton du dispositif d'encagement a pour effet de pousser le wagonnet plein dans la cage, tout en effaçant l'arrêtoir situé devant une des roues du wagonnet vide. Dès que ce wagonnet vide est sorti de la cage, l'arrêtoir (lolo) se redresse et maintient le wagonnet plein immobile dans la cage. La commande pneumatique de l'arrêtoir (lolo) est doublée par une commande à pédale comme indiqué fig. 18.

22.7 Signalisation

Une signalisation mécanique par cordon de sonnette

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est installée à chacun des deux puits du Bois de Cazier. Au puits 1, à 975, il y a 4 cordons de sonnette, deux pour l'extraction (une en réserve et l'autre en service) et deux autres pour le personnel (appelés également «sonnette de secours»). Lors de la translation normale du personnel, par exemple à la remonte ou à la descente, les signaux sont donnés par la signalisation ordinaire et non par la sonnette de secours. Cette dernière est ordinairement manœuvrée de la cage, mais elle peut être aussi manœuvrée de l'envoyage. Outre les sonneries mécaniques, un téléphone permet de communiquer directement depuis chaque envoyage des niveaux d'exploitation jusqu'à la recette de surface (voir emplacements des téléphones sur les fig. 9 à 14). Les signaux sont transmis par l'encageur du fond au taqueur de la surface, lequel transmet ses signaux, en temps opportun, au machiniste d'extraction. La signalisation entre le taqueur et le machiniste est électrique; un tuyau acoustique leur permet de communiquer à la voix. Le code des signaux tel qu'il était reproduit en français sur tous les tableaux émaillés installés à la surface et à tous les envoyages du Puits I et du Puits II était le suivant:

Pour le personnel :

  • l roulement pour demander la cage l coup signifie arrêt
  • 2 coups signifient plus bas
  • 3 coups pour un envoyage supérieur
  • 4 coups pour la surface

Extraction :

  • l coup signifie manœuvre
  • 2 coups : plus bas
  • 3 coups: plus haut

En cas d'accroc:

  • 2 roulements et alors deux coups signifient plus bas tout doucement
  • 2 roulements et alors 3 coups signifient plus haut

Translation du personnel: 40 personnes.

En plus, à chaque envoyage du fond, il y a un tableau en français, flamand, italien et allemand indiquant: «Défense d'entrer dans la cage ou de sonner sans l'autorisation d'un agent qualifié ». Le puits n°l sert à l'extraction des produits de 975 et 765 et comme il a déjà été dit ci-dessus, l'étage de 765 est équipé d'une balance hydraulique passante alimentée à l'huile pour la cage levant seulement ( appelée aussi cage du pied).

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Journellement, 500 berlaines sont remontées à l'étage de 975 m et 150 de l'étage de 765 m. Dans ces conditions, l'extraction pouvait se réaliser sous trois formes différentes au cours du poste du matin: Première forme : les 2 cages extraient à l'étage de 975. C'est le système d'extraction normal. Deuxième forme: il faut extraire des chariots à 765 et à 975. C'est le système d'extraction mixte. Dans ce cas, on extrait avec la cage couchant à 975 (ou cage du comble) et avec la cage levant à 765 (ou cage du pied). Troisième forme : il n'y a pas de chariots à remonter de 975, mais il faut extraire à 765. C'est un système d'extraction particulier (car la production de l'étage de 765 est faible). Comment les signaux sont-ils donnés pour réaliser ce triple système d'extraction? Première phase: système d'extraction normal: les 2 cages extraient à 975. Chaque fois qu'une cage du fond est remplie de wagonnets pleins, l'encageur de 975 sonne «4 coups» au taqueur de surface qui transmet le même signal au machiniste dès qu'il a terminé ses opérations de décagement des pleins et d'encagement des vides. Deuxième phase: système d'extraction mixte à 975 et à 765. Lorsqu'il arrive des chariots pleins à l'étage de 765, l'encageur de 765 avertit par téléphone le taqueur de surface, lequel prévient l'encageur de 975 également par téléphone. À ce moment, les opérations se passent comme suit : Si la cage couchant (ou cage du comble) est à 975, l'encageur la charge de wagonnets pleins et donne au taqueur le signal «4 coups» pour re· monter à la surface. Au trait suivant, la cage levant (ou cage du pied) arrive à 975. L'encaisseur reçoit la cage et il la laisse descendre à fond de course de la balance hydraulique sans enlever les wagonnets vides qu'elle contient. Ensuite, il sonne «7 coups» ce qui veut dire que la cage levant est destinée à l'étage de 765 où l'encaisseur de ce niveau pourra charger ses wagonnets pleins. Cet encaissement terminé, la cage levant remonte à la surface et la cage couchant revient à 975. Le cycle de ces mêmes opérations se renouvelle ainsi plusieurs fois. Troisième phase: système d'extraction particulier. Si, pour une raison quelconque, il n'y a plus de chariots pleins à 975, mais qu'il y a des chariots à extraire à 765 : le taqueur de surface convient par téléphone avec l'encageur de 975 de considérer

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l'étage de 975 comme inexistant. Dans ces conditions, la cage levant fait la navette entre la surface et 765 et le taqueur n'attend plus de signaux de l'étage de 975 jusqu'à nouvel accord téléphonique.

2.3 LES CHANTIERS D'EXPLOITATION ET PREPARATOIRES

Le faisceau de couches du massif du Carabinier est exploité à différents niveaux.

23.1 Travaux d'exploitation.

Les étages en exploitation sont les suivants :

  • 1. 765 • 715
  • 2. 907 • 835
  • 3. 1035 • 975

Seul l'étage de 765·715 est strictement indépendant. Les autres étages sont reliés entre eux par des communications multiples. La fig. 19 indique la situation topographique des travaux souterrains. Le tableau III donne pour. chaque chantier en exploitation:

  • -l'ouverture et la puissance de la couche
  • - la pente de la couche
  • - la longueur de la taille
  • - l'ordre de grandeur de la production présuméepour le 8-8-1956
  • - le nombre moyen d'ouvriers à veine
  • - le mode de remblayage adopté.

23.2 Travaux préparatoires.

Plusieurs travaux préparatoires étaient en cours aux trois étages inférieurs en vue de remplacer les tailles actuellement en activité. Le tableau IV situe les différents préparatoires et leur raison d'être (fig. 19). La méridienne 1re recoupe couchant est inactive. Cependant, elle comporte 2 tailles en réserve dont une est en cours de remontage au·delà d'un dérangement important.

Les préparatoires sont entamés pour monter une taille couchant en retour Levant dans 8 Paumes, à partir de cette méridienne.

Le nouvel étage (Fig 3)

Un envoyage a été creusé au niveau de 1 100 m du puits n° 1 (P.E.) Un bouveau midi, long de 80 m, prolonge cet envoyage jusqu'à un burquin creusé en montant vers 1 035. Ce burquin de section rectangulaire a 3 compartiments. Il était pré.vu pour ramener, dans l'avenir, à 1100 m, les produits de l'étage de 1035 m, afin de concentrer toute·

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Tableau III

Figure 19

Page 62 (La page 62 reprend le tableau III en Néerlandais ).

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Tableau IV

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l'extraction du siège au niveau de 1100 m du nouveau puits (P.N. ou P.III).

Le creusement de ce burquin se faisait en montant et il était presque terminé. Il restait 5 à 6 m à creurer pour atteindre le niveau de 1 035. Ce travail fut arrêté pour creuser à 1 035 le contour à «vide» raccordant la future tête du burquin au bouveau de méridienne (fig. 14). Ce bouveau de raccordement était achevé, et, le 8 août 1956 justement, le travail au burquin reprenait.

233.1 Organisation des transports.

Dans tous les chantiers, les produits sont chargés en bedaines au pied de la taille. Les wagonnets sont généralement traînés par chevaux dans la voie de base du chantier, soit jusqu'à un plan incliné automoteur, soit jusqu'à un point de concentration principal. À l'étage de 765, le transport par cheval est continu jusqu'à l'envoyage du puits n° I. Les produits de l'étage 907/835 sont acheminés par un plan incliné automoteur de 907 à 975 où se fait l'extraction. Un transport principal par locomotives est organisé dans la voie Levant de Gros Pierre à 907. Les produits de l'étage de 1035 sont extraits au même niveau au puits II. Les rames de wagonnets sont tirées par locomotives depuis les points principaux de concentration jusqu'au puits. Sept locomotives sont réparties à raison de : 2 locomotives de 2 8 CV au niveau de 907 et 3 locomotives de 28 CV + 2 locomotives de 10 CV au niveau de 1 035. Chaque locomotive est équipée d'un extincteur. À chacun de ces deux niveaux est aménagé un garage dans les environs immédiats des puits. Dans chaque garage, il y a toujours en dépôts au moins un extincteur et un dépôt de sable.


233.2 Galeries en veines

Les galeries en veine desservant les chantiers sont généralement équipées de cadres Toussaint Heinzman, de types divers: LM (section 11,50 m2), W (section 9,86 m2), A (section 8,43 m2), B (section 7,45 m2), C (section 5,45 m2) et exceptionnellement E (section 4,40 m2). Les voies sont sinueuses. Elles sont coupées au toit et au mur. Le tir est réalisé après enlèvement du charbon à l'explosif S.G.P. supergaîné et détonateurs à court retard.

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233.3 Bouveaux

Le soutènement des bouveaux est généralement réalisé en cadres T.H. du type LM, W et A. Les bouveaux devant recouper 11 Paumes ou le gisement supérieur à 6 Paumes sont creusés en prenant les précautions de la 3me catégorie, c'est-àdire avec aménagement de chambre-abri et tir de «mise à découvert» à chaque recoupe. C'est notamment le cas du Bouveau 2me recoupe Couchant à 1 035, creusé pour reconnaître les couches Marie et Pistole, réputées sujettes à dégagement instantané de grisou.

233.4 Etat et entretien

Le sol est très sec et localement très poussiéreux. Les terrains sont généralement bons, sauf dans les voies de 11 Paumes. Dans ces voies, le soufflage est souvent important et les brèches de réparation sont très fréquentes.

23.4 Captage de Grisou

Récemment, la direction du charbonnage avait décidé de pratiquer le captage du grisou des terrains surmontant la couche 11 Paumes, afin de dégazer les couches susjacentes tout en récupérant un produit sans cela perdu et nuisible pour l'atmosphère de la mine. Le captage du grisou allait commencer à très brève échéance. Les installations superficielles et souterraines venaient d'être achevées (station d'extraction en surface - canalisations dans le puits et le fond). Trois sondages avaient été creusés pour mettre un sondeur au courant de cette nouvelle technique mais les trous n'étaient pas raccordés à la canalisation du fond. D'autre part, la taille de 11 Paumes en arrière de laquelle le captage allait être pratiqué n'était pas encore en activité.

2.4 Ventilation

La situation de la ventilation est exposée dans la partie descriptive de l'annexe 4.

2.5 Eléctricité

Cette question est traitée en détail dans l'annexe 5.

2.6 Air comprimé.

26.1 Moyens de production.

Dans un bâtiment de la surface sont installées les unités de compression reprises au Tableau V.


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Tableau V

Des transformations importantes étaient en cours pour faire place à une nouvelle unité de 730 CV aspirant 100m³/min

Figure 20

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26.2 Distribution

L'air comprimé, après passage dans un réservoir situé à la surface (voir fig. 20), descend au fond par une colonne de tuyaux de 250 mm de diamètre jusque 965 et de 200 mm sous 965, posés dans le compartiment Levant et vers le sud dans le puits n° I. Quittant le puits à divers envoyages et notamment à 975, l'air comprimé passait dans des purgeurs installés non loin des puits, pour être ensuite distribué à tous les chantiers et préparatoires. Les principaux consommateurs d'air comprimé au fond étaient:

  • -les marteaux-pics et marteaux-perforateurs
  • - les turbines d'aérage pour les préparatoires
  • - les moteurs à piston des trains de couloirs oscillants qui équipaient presque toutes les tailles
  • - les pelleteuses mécaniques
  • - les encageurs et pousseurs d'envoyages.

L'air comprimé, au Bois de Cazier, constituait la principale source d'énergie au fond, tant aux abords des puits que dans les chantiers d'exploitation et les préparatoires.

2.7 Exhaure

L'exhaure ne présente au Bois de Cazier qu'une modeste importance. En effet, les travaux sont secs et mêmes très secs. De 1 035 et de l'approfondissement du puits, les quelques m³ d'eau sont pompés chaque jour dans une tenue située sous l'envoyage de 975 m. Cette tenue de capacité d'ailleurs réduite est vidée périodiquement par des tonnes à eau remontées par les cages. Il n'y a pas d'exhaure à 975 - 907 - 835 -765-715. À 390, existe une salle de pompe, avec une pompe de 40 CV qui refoule, dans la tenue de 170, les eaux récoltées le long du puits II et emmagasinées dans une petite tenue à 390. On pompe de 20 à 40 m³ par 24 heures. À 170, on pompe vers la surface, les eaux venues de 390 et les eaux récoltées le long des puits au dessus de 170. Dans la salle de pompe de 170 sont installées une pompe de 70 CV et une pompe de réserve de 34 CV. L'exhaure journalière se situe, à ce niveau, aux environs de 180 à 200 m³ Les pompes de 170 et 390 sont électriques. Les tuyauteries d'exhaure sont installées dans le puits I.


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2.8 LIAISON ENTRE LES TRAVAUX DU SIÈGE SINISTRE ET LES TRAVAUX DU SIÈGE n°10 CERISIER DES CHARBONNAGES DE MONCEAU-fONTAINE (ACTUELLEMENT SIÈGE n° 23)

Les travaux que la S.A. des Charbonnages de Monceau-Fontaine a mis à limite entre les niveaux de 1 004 - 1 078 et 1 148 de son siège n°10 Cerisier (actuellement n° 23) en regard de la couche 8 Paumes du Bois de Cazier entre 975 - 1 035 sont les suivants (fig. 21) :

4 Paumes

entre 1004 (-828) et 1078 (-896) en 1939-40 (1)entre 1078 (-896) et 1148 (-961) en 1951

8 Paumes

entre 1004 (- 828) et 1078 (- 899) en 1940 entre 1078 (- 899) et 1148 (- 964) en 1950

11 Paumes

entre 1 004 ( - 828) et 1 078 (- 904) en 1952.

Tous ces travaux avaient été désameublés avant le 8 août 1956 jusqu'aux bouveaux de 1078 et 1 148, soit sur une longueur de 550 m environ. Pour réaliser la communication la plus directe entre le siège n° 10 de Monceau-Fontaine et les travaux de 1 035 du Bois de Cazier, il eut fallu entreprendre :

l) le recarrage de 550 m de voie dans 8 Paumes à 1078 (M.F.)

2) l'équipement de cette voie

3) le creusement d'un montage oblique de 99 m de longueur dans la concession du Bois de Cazier.

Cette communication ne pouvait raisonnablement être réalisée que dans un délai qui aurait dépassé plusieurs mois.

2.9 SÉCURITÉ

29.1 Accidents mortels ,et blessés graves.

En ce qui concerne les accidents de personnes ayant provoqué soit la mort, soit des blessures graves, le tableau VI donne le relevé de ces sinistres, avec leurs causes, pour les années de 1951 à 1956.

29.2 Proportions relatives des accidents mortels ou à blessures graves.

Le tableau VII donne notamment pour le fond et pour les années 1951 à 1955, le nombre d'accidents mortels ou ayant entraîné une incapacité permanente de travail de plus de 20 % respectivement pour le Bois de Cazier et l'ensemble des

( 1) Les cotes entre parenthèses sont rapportées au niveau de la mer, les autres cotes sont toujours rapportées à l'orifice d’un puits de la société exploitante.

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Figure 21

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charbonnages du Bassin de Charleroi, la proportion de ces accidents survenus au Bois de Cazier par rapport à l'ensemble du Bassin, la proportion de ces accidents par 10.000 ouvriers occupés pour le Bois de Cazier et pour l'ensemble du Bassin. Il ressort de ces dernières indications que le Bois de Cazier est en dessous de la moyenne du Bassin pour les années 1951, 1953, 1954 et 1955 et au-des8US de cette même moyenne pour l'année 1952. Dans l'ensemble, on peut dire que le Bois de Cazier s'est tenu approximativement à la moyenne du Bassin et même légèrement en-dessous de cette moyenne au cours des cinq dernières années, en ce qui concerne le nombre d'accidents mortels ou de blessés graves.

29.3 Taux de fréquence de tous les accidents chômants.

Le tableau VIII donne notamment, pour les mêmes années 1951 à 1955, le taux de fréquence de tous les accidents chômants du fond respectivement pour le Bois de Cazier et pour l'ensemble du Bassin de Charleroi. Ainsi qu'on le voit, le taux de fréquence des accidents, c'est-à-dire le nombre d'accidents chômants par 1000 ouvriers et par an, est moins élevé pour le Bois de Cazier que pour le Bassin pour les années 1951, 1952 et 1955 et plus élevé pour les années 1953 et 1954. Encore une fois, la moyenne générale des dernières années est sensiblement la même pour le Bois de Cazier et pour le Bassin. La figure 22 donne notamment l'évolution tri· mestrielle de 1952 à 1956 du taux de fréquence des accidents chômants pour le Bois de Cazier et

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pour l'ensemble du Bassin. Les indications de ce diagramme confirment et complètent, par le détail, les renseignements obtenus du relevé annuel du tableau VIII.

Tableau VI

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Tableau VII

Tableau VIII